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Gestion de son activité

Les 5 conseils pour une gestion de trésorerie efficace en TPE

Mise à jour le 1 août 2025

Dans un contexte économique souvent tendu, il n’est pas rare que les TPE et entrepreneurs solo traversent des périodes de gestion financières critiques, où les dépenses liées à l'activité et les investissements pour le développement de l'entreprise se juxtaposent avec des retards de paiement de la part des clients. 

Alors, quels conseils concrets pouvez-vous mettre en œuvre pour une meilleure gestion financière ? Quelles bonnes pratiques accessibles adopter pour prévoir vos dépenses, sécuriser vos finances et optimiser vos flux de trésorerie ?

Conseil 1 : mettre en place un plan de trésorerie prévisionnel et réaliste

Le plan de trésorerie est un outil fondamental pour anticiper les variations de votre activité. Il s’agit d’un tableau prévisionnel qui recense toutes les entrées et sorties d’argent, en tenant compte de la réalité de votre entreprise : saisonnalité, pics d’activité (comme les campagnes de rentrée ou les périodes de soldes), événements exceptionnels ou encore vacances scolaires. Ce plan vous permet d’identifier à l’avance les périodes où la trésorerie risque de se tendre, pour ajuster vos décisions de gestion en conséquence. 

Voici quelques bonnes pratiques pour un plan efficace : 

  • Prévoyez ce plan sur 9 à 12 mois, avec un suivi mensuel. En période sensible (baisse de fréquentation ou campagne commerciale), optez pour un suivi hebdomadaire. 
  • Actualisez chaque mois votre plan, en comparant les prévisions aux données réelles. Cela permet d’identifier rapidement les écarts et de réagir en adaptant vos actions. 

Conseil 2 : élaborer plusieurs scénarios de gestion comptable

Anticipez différents scénarios de trésorerie en construisant plusieurs hypothèses (optimiste, réaliste et pessimiste), en fonction de votre historique d’activité. Cette approche vous donne une longueur d’avance en cas d’imprévu et sécurise la gestion de votre entreprise, pour plusieurs raisons :  

  • vous prévoyez mieux les conséquences d’un retard de paiement, d’une hausse inattendue des charges ou d’une baisse de chiffre d’affaires, 
  • vous ajustez vos actions plus sereinement, selon la situation qui se présente (renforcement de trésorerie, réduction de dépenses, etc.).

Conseil 3 : suivre et analyser les flux de trésorerie et les indicateurs financiers clés

Un suivi régulier de votre trésorerie vous permet de garder le cap. Pour cela, mettez en place un tableau de bord de gestion financière. Ce dernier vous permettra de suivre de près vos flux de trésorerie (encaissements vs décaissements) et les indicateurs de performance suivants : 

  • votre besoin en fonds de roulement (BFR) 
  • votre seuil de rentabilité 
  • vos réserves de liquidités 
  • votre budget prévisionnel 

Pour cela, un simple tableur (sur Excel par exemple) peut suffire au démarrage, à condition d’être bien structuré. Prévoyez par exemple des onglets distincts pour chaque grande catégorie : flux de trésorerie opérationnels, flux d’investissement et flux de financement.  

Déterminez des colonnes pour les encaissements (ventes, apports, remboursements), pour les décaissements (achats, salaires, charges, investissements), sans oublier une cellule pour le solde, calculée automatiquement après chaque mouvement. Mettez en évidence les soldes négatifs ou positifs avec une mise en forme conditionnelle (rouge/vert). Enfin, complétez ce tableau avec des indicateurs clés comme le besoin en fonds de roulement, le seuil de rentabilité et les réserves de liquidités, pour une vision globale et dynamique de votre situation financière. 

À terme, envisagez un logiciel comptable qui automatise la collecte des données, vous alerte en cas de déséquilibre et limite les erreurs humaines. La collaboration avec un expert-comptable est également à privilégier : il vous aidera à prendre les bonnes décisions au bon moment.

Sécurisez vos documents comptables

Pensez à archiver vos documents comptables dans un coffre-fort numérique, pour protéger vos bilans et justificatifs sensibles.

Conseil 4 : Facturer rapidement, relancer systématiquement, optimiser les décaissements

Une bonne trésorerie passe par une gestion fluide des encaissements et décaissements. Pour accélérer les encaissements (notamment en B2B) : 

  • facturez dès la livraison ou la réalisation du service, sans attendre la fin du mois. 
  • proposez des acomptes, des paiements échelonnés (règlement 50% à la commande et 50% à la livraison) ou une remise pour paiement anticipé (1 à 3 %). 
  • multipliez les modes de paiement pour simplifier le règlement. 
  • relancez vos clients systématiquement, dès la date d’échéance. 

Sachez qu’il existe désormais des solutions automatisant tout le processus de facturation, de l’envoi aux relances. Cela vous permet de gagner du temps, de sécuriser vos créances et d'anticiper la généralisation de la facture électronique à venir. Rappelons que dès le 1er septembre 2026, toutes les entreprises assujetties à la TVA, quelle que soit leur taille, devront être en capacité de recevoir des factures électroniques dans le cadre de leurs échanges BtoB domestiques. 

En savoir plus sur la facture électronique

Pour lisser vos décaissements : 

  • Négociez des délais de paiement plus longs avec vos fournisseurs. 
  • Réduisez le sur-stockage en identifiant les stocks dormants. Vous réduirez ainsi l'immobilisation inutile de trésorerie. 
  • Surveillez vos charges fixes : mensualisez vos prélèvements (loyer, énergie, abonnements, assurances, etc.), renégociez vos contrats régulièrement.

Conseil 5 : Constituer une réserve de sécurité

Pour renforcer votre solidité financière, constituez une réserve de trésorerie : vous pourrez ainsi :  

  • absorber les chocs imprévus (impayés clients, hausse brutale des charges, panne d’un équipement, etc.) sans mettre en péril votre activité et en évitant de recourir à un découvert bancaire ou à un prêt d’urgence. 
  • continuer à payer vos charges fixes même en cas de baisse de revenus ou de retards de paiement,  
  • aborder les périodes structurellement creuses plus sereinement.

Quelle réserve moyenne de trésorerie faut-il constituer ?

Pour une TPE ou PME, la réserve de sécurité recommandée correspond généralement à trois à six1 mois de charges fixes (salaires, loyers, abonnements, fournitures, etc.). 

En outre, évitez de puiser dans votre trésorerie pour financer des investissements lourds (achat de matériel, développement produit, etc.). Explorez plutôt d'autres solutions de financement comme : 

  • le recours à l’emprunt (court ou moyen terme), 
  • une levée de fonds ou campagne de financement participatif, 
  • ou encore des dispositifs d’aide à l’investissement proposés par des institutions publiques ou locales. 

Afin de mieux piloter votre activité, vous avez besoin d’une visibilité claire sur votre trésorerie et vos performances. Cela passe par des données fiables et une analyse rigoureuse de votre activité. Que ce soit pour affiner vos prévisions, identifier l’origine de vos écarts budgétaires ou mettre en place des actions correctives, il est essentiel d’être bien accompagné. Un expert-comptable peut vous apporter un soutien stratégique, mais pour aller plus loin, s’appuyer sur un partenaire bancaire de confiance est tout aussi essentiel. À ce titre, La Banque Postale, grâce à son ancrage territorial et son expertise sur les enjeux des TPE et PME, propose des solutions bancaires conçues pour vous accompagner durablement dans la gestion et le développement de votre activité. 

Pour en savoir plus sur l'optimisation de la trésorerie d'une entreprise

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