Vous êtes un entrepreneur individuel et vous souhaitez vous lancer dans une activité artisanale, commerciale ou libérale ? Formalités de création, fiscalité, protection sociale… Découvrez les avantages, les inconvénients et les différences entre les statuts de SASU et d'EURL pour faire le bon choix !
Qu’est-ce qu’une SASU et une EURL ?
Définition de la SASU
La SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est une variante de la SAS (Société par Actions Simplifiée), mais avec un associé unique.
Cette forme juridique d'entreprise s’adresse donc aux entrepreneurs souhaitant créer une société seuls. Elle offre une grande flexibilité de gestion et de fonctionnement, notamment pour la rédaction des statuts et l'organisation des pouvoirs.
Le dirigeant bénéficie également du statut de président et sa responsabilité est limitée au montant de ses apports.
La SASU permet de faciliter la transition future vers une société avec plusieurs associés.
Définition de l’EURL
L'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) est une variante de la SARL (Société à Responsabilité Limitée), mais avec un associé unique.
Cette forme juridique s’adresse également aux entrepreneurs souhaitant créer une société seuls.
L'associé unique bénéficie d'une responsabilité limitée à ses apports, ce qui protège son patrimoine personnel. L'EURL offre aussi une gestion simplifiée et la possibilité d'opter pour l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés.
Elle peut évoluer vers une SARL si d'autres associés intègrent l'entreprise.
Gestion, charges sociales, fiscalité… : tableau comparatif des différences et similitudes entre EURL et SASU
EURL | SASU | |
Rédaction des statuts | Les statuts d’une EURL et les pouvoirs de l’associé sont plus strictement définis par la loi que ceux de la SASU. Cela limite les possibilités d’adaptation à vos besoins ou aux particularités de votre activité. |
Les pouvoirs du président, ainsi que l’organisation et le fonctionnement de la société (modalité des prises de décisions, transmission des actions, droits et obligations de l’associé unique…) peuvent être définis de manière plus flexible par les statuts. Il est toutefois recommandé de recourir à un avocat pour leur rédaction. |
Coûts de création |
Rédaction des statuts : 0€ si vous le faites vous-même. Publication de l’annonce légale : De 121€ (en métropole) à 143€ (à La Réunion et Mayotte). Domiciliation : De 0€ si vous choisissez votre domicile à plus de 1000€/mois pour un local commercial. Immatriculation au Registre du commerce et des sociétés (RCS) : Entre 37 et 70€. Immatriculation au Répertoire des métiers : 45€ en moyenne. |
Rédaction des statuts : 0€ si vous le faites vous-même. Publication de l’annonce légale : De 138€ (en métropole) à 162€ (à La Réunion et Mayotte). Domiciliation : De 0€ si vous choisissez votre domicile à plus de 1000€/mois pour un local commercial. Immatriculation au Registre du commerce et des sociétés (RCS) : Entre 37 et 70€. Immatriculation au Répertoire des métiers : 45€ en moyenne. |
Montant minimum de capital | 1€ | 1€ |
Gestion et couverture sociale | Dirigée par un gérant relevant du régime social des travailleurs non-salariés (TNS). Ce statut offre une couverture sociale de base (santé, retraite) peu coûteuse mais avec des prestations sociales moins avantageuses que la SASU, comme des indemnités journalières plus faibles en cas d'arrêt de travail. Concernant la retraite, il est conseillé de cotiser à des régimes complémentaires. |
Dirigée par un président affilié au régime général de la sécurité sociale. Il bénéficie donc de prestations sociales plus complètes et plus élevées que dans le cadre d’une EURL, notamment :
Cependant, cette couverture sociale implique des charges sociales plus élevées. |
Imposition des bénéfices | Par défaut, imposée à l'impôt sur le revenu (IR). Possibilité d’opter pour l'impôt sur les sociétés (IS). |
Par défaut, imposée à l'impôt sur les sociétés (IS). Possibilité, sous certaines conditions, d’opter pour l'impôt sur le revenu (IR) de manière temporaire (création depuis moins de 5 ans, absence de cotation en bourse, moins de 50 salariés, chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 millions d’euros…). Découvrez comment déclarer vos impôts en fonction du statut juridique de votre entreprise. |
Cumul possible avec une activité d’auto-entrepreneur | Non | Oui |
Quel statut choisir pour un travailleur indépendant (ou freelance) ? Comparaison des avantages et des inconvénients
Le choix entre SASU et EURL dépend de vos priorités en matière de protection sociale, de fiscalité et de gestion.
- Protection sociale : en SASU, le dirigeant est assimilé à un salarié, ce qui lui permet de bénéficier d'une protection sociale plus complète. En revanche, les cotisations sont plus élevées. En EURL, le gérant est un travailleur non salarié (TNS). Ses cotisations sont moins lourdes, mais sa couverture sociale est aussi moins protectrice.
- Fiscalité : l’EURL permet d’opter pour l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés. En SASU, c'est principalement l’impôt sur les sociétés qui s’applique, sauf option pour l’impôt sur le revenu pendant 5 ans.
- Dividendes : les dividendes de la SASU ne sont pas soumis aux cotisations sociales (hors prélèvements sociaux), tandis que ceux de l’EURL sont taxés en tant que revenus.
- Simplicité de gestion : la SASU offre plus de souplesse dans la rédaction des statuts et l’organisation, tandis que l’EURL est encadrée par des règles plus rigides.
En résumé, si vous recherchez une bonne protection sociale et une gestion simplifiée, la SASU sera plus indiquée. Si vous souhaitez minimiser vos cotisations sociales, vous opterez pour l'EURL.
Comment créer une EURL ou une SASU ?
Les étapes de création d’une EURL ou d’une SASU sont similaires :
1. Rédigez les statuts de la société, incluant le capital social, l'objet social et l'organisation (SASU) ou la forme juridique et le gérant (EURL) ;
2. Désignez le président ou le gérant. Il est généralement l'associé unique ;
3. Ouvrez un compte bancaire pour la société et déposez-y le capital social (minimum de 1 € dans le cas d’une SASU) ;
4. Publiez une annonce de création dans un journal d’annonces légales ;
5. Constituez un dossier contenant les statuts signés, une attestation de dépôt du capital, une déclaration de non-condamnation et un justificatif de domiciliation ;
6. Déposez le dossier au greffe du tribunal de commerce en main propre ou par lettre recommandée avec accusé de réception, ou via le site du guichet unique (formalites.entreprises.gouv.fr) pour obtenir le Kbis.
Une fois votre structure créée, vous pouvez centraliser et conserver tous vos documents grâce à la solution de coffre-fort numérique sécurisée et hébergée en France du groupe La Poste.
Seul ou à plusieurs, franchisé ou en tant qu’indépendant, une aventure entrepreneuriale est toujours unique. Choix du statut, recherche de financement, constitution d’un business plan... Découvrez notre guide pratique pour faire de votre projet un succès !
*Service gratuit + prix d'un appel local